XI Les classes Dès le troisième jour, Fiammet fut mis à l’école du cavalier à pied, pour « faire ses classes », comme on dit en style militaire. Cette école commence par ce qu’on appelle « travail préparatoire », et qui consiste en « exercices gymnastiques destinés à assouplir l’homme de recrue, et à développer ses forces, son agilité et son adresse ». On commença par lui faire faire des assouplissements de tout le corps, puis des mouvements des membres dans toutes les directions, le tout à « une cadence modérée », comme dit le règlement. Fiammet était enchanté. À la voix vibrante des chefs, au rythme de ces mouvements uniformes, une sorte d’ivresse le prenait, pareille à celle de la danse. Il s’animait, ses joues devenaient pourpres, ses yeux lançaient des éclairs, et le souffle puiss