Chant d’amourCe n’était nul esprit, nul oiseau Que tu as entendus, la nuit dernière. C’était moi. Je jouais de la flûte Au bord de la rivière. Quand, avec ton panier d’osier, Là où les saules se mirent, Tu es venue, C’était moi que tu as entendu. « Wacoba ! Wacoba ! » Entends mon appel, Entre dans la saulaie ! Les lupins ne bruissaient pas Sous la caresse du vent ou de l’oiseau. Ce qui bruissait, c’était mon sang. Il répondait au bruissement de l’ourlet De ton vêtement Sur ton pied foulant l’herbe. C’était mon sang qui bruissait À l’ombre de la rose sauvage Éclose sous les saules pleurant. Nul animal ne tressaillait. C’était, pris au piège de mon désir, Mon cœur Qui battait. À sa musique, ma flûte a succombé. « Wacoba ! Wacoba ! » C’était mon cœur Que tu as enten