Chapitre 8Après le départ du policier, je m’abîmai dans un état d’angoisse paranoïaque. Je cherchais une signification cachée à toutes les petites phrases qu’il avait distillées. Savait-il plus qu’il n’en disait ? Cherchait-il à me déstabiliser ? Et puis une question, tout aussi lancinante, me taraudait : devais-je prévenir Delphine du prochain appel de Pougnisky, au risque de lui laisser entendre que je pouvais être mêlé à cet autre accident ? Était-il préférable d’attendre sans rien lui dire ? Après mûre réflexion, je décidai de l’appeler ; elle ne comprendrait pas que je ne l’aie pas informée, et cela pourrait éveiller ses soupçons. Au moment où j’allais décrocher le combiné, le téléphone sonna. Je reconnus la voix sèche que je redoutais d’entendre depuis le départ de Céline. – Chris