VIQuand Ordinov, bouleversé encore par les évènements de la veille, ouvrit, le lendemain, vers huit heures du matin, la porte d’Yaroslav Iliitch (chez qui d’ailleurs il venait sans savoir pourquoi), il recula stupéfait et resta comme cloué au sol en apercevant Mourine. Le vieillard semblait se tenir à peine debout. Pourtant, malgré les instances d’Yaroslav Iliitch, il avait refusé de s’asseoir. – Yaroslav Iliitch poussa un cri de joie en reconnaissant Ordinov. Mais sa joie fut courte, la confusion le prit, et il se mit à aller et venir, de la table à la chaise voisine, ne sachant que dire ni que faire. Il sentait fort bien qu’il était fort indélicat de continuer à s***r sa pipe en un pareil moment, et de négliger son visiteur : et pourtant, – si grand était son trouble ! il suçait toujours