IV– Ah ! ah ! ah ! ah ! Mais ne trouvez-vous pas quelque délice aussi dans une rage de dents ? me demandez-vous en guise de raillerie. Pourquoi pas ? répondrai-je. Mais oui, il peut y avoir du plaisir même à souffrir des dents. J’en ai souffert tout un mois, et je sais ce qu’il en est ; on ne reste pas silencieux, on geint ; mais tous les gémissements ne sont pas également sincères, il y a de la comédie : et voilà une jouissance, ce gémissement hypocrite est un plaisir, pour le malade. S’il n’y prenait pas plaisir, il ne gémirait pas. Vous m’avez fourni un excellent exemple, messieurs, et je veux le creuser à fond. Ce gémissement, que signifie-t-il ? Le malade se plaint de l’inutilité humiliante de la maladie, il en a conscience, et pourtant il a conscience aussi de la légitimité de la n