XLIX Baccarat présenta le papier au comte Artoff. – Tenez, dit-elle, voilà un bon de cent mille francs sur mon banquier. – Pour quoi faire ? demanda le comte surpris. – Pour couvrir vos frais, répondit-elle simplement. – Je ne comprends pas... – C’est facile pourtant. Le comte la regarda. – Puisqu’il est convenu, dit-elle, que vous allez, aux yeux du monde, vous ruiner un peu pour moi. – Mais c’est une plaisanterie ? – Nullement. Prenez ces cent mille francs d’abord. – Et puis ? – Vous m’enverrez tantôt une paire de chevaux que vous achèterez en présence de vos amis. Demain, vous leur demanderez leur avis sur un bracelet, un collier, un colifichet ruineux quelconque, que je porterai triomphalement le soir... Mon Dieu ! si les cent mille francs durent deux mois, ce sera beaucoup