XLIII Deux heures après, Baccarat courait rue du Faubourg-Saint-Antoine, et faisait arrêter sa voiture à la porte des ateliers de Léon Rolland. Elle monta rapidement l’escalier et ne s’arrêta qu’à la porte de Cerise. Ce fut la jeune femme elle-même qui vint lui ouvrir. Cerise n’était plus que l’ombre d’elle-même. Ses yeux rougis disaient les larmes qu’elle avait versées dans le silence et l’isolement. Elle se jeta dans les bras de sa sœur, sans prendre garde à sa métamorphose mondaine. – Ah ! viens, lui dit-elle, viens... tu es bonne de venir me voir, car je souffre. Cerise était seule à cette heure. La mère de Léon était sortie, et ce dernier était sans doute à son atelier. Cerise entraîna sa sœur au fond de ce petit salon modeste que jadis Léon avait meublé pour elle avec tant de j