XLI Celui qui aurait vu le marquis Van-Hop après l’avoir souvent rencontré dans le monde, lui l’homme calme, froid, flegmatique, ne l’aurait certainement pas reconnu. Le marquis était effrayant à voir. D’une pâleur livide, l’œil étincelant, les narines frémissantes, il regardait Daï-Natha comme le reptile charme sa proie. Daï-Natha était souriante, les bras croisés. – Tue-moi, parjure, lui dit-elle. Tue-moi avant d’avoir acquis la preuve que je viens de te promettre. Le marquis se souvint de son serment, et son bras, levé sur l’Indienne, s’abaissa. – Eh bien ! dit-il avec rage, parle, Daï-Natha, parle et prouve... Si tu as dit vrai, ce ne sera pas toi qui mourras... C’est elle ! Ce n’est pas Pepa Alvarez que j’aimerai au-delà de la tombe... C’est toi que j’aimerai vivante ! c’est toi