XVIII C’était le surlendemain du jour où sir Williams avait eu avec Rocambole l’entretien que nous venons de rapporter. Madame la marquise Van-Hop était à sa toilette. Il était alors sept heures et demie environ. Le marquis était plongé dans une vaste bergère, dans le boudoir de sa femme, tandis que celle-ci était aux mains de ses caméristes. Amoureux comme au premier jour de la lune de miel, M. Van-Hop admirait la suave beauté de sa femme, beauté qui se fût fort bien passée de la rivière de diamants qu’elle avait sur ses épaules et des magnifiques branches de corail posées dans ses cheveux noirs. Pourtant la marquise était pâle et souffrante. Depuis quelques jours, surtout, la créole était en proie à de vagues inquiétudes, à d’insolites tristesses dont elle ne pouvait s’expliquer la