XI Le duc offrit sa main à la veuve et la conduisit jusqu’à sa voiture. – Ne montez-vous pas ? lui dit-elle de sa voix la plus enchanteresse. L’amoureux vieillard ne se le fit point répéter ; il s’élança avec une souplesse toute juvénile dans le carrosse et s’assit auprès de la veuve. – Rue de la Pépinière, 40, dit-il au valet qui releva le marchepied et ferma la portière. Madame Malassis attendait depuis fort longtemps, c’est-à-dire depuis le moment où le neveu du duc l’avait si impertinemment lorgnée, cette occasion de tête-à-tête avec son vieil adorateur. – Mon cher duc, lui dit-elle au moment où le carrosse sortait de la cour, il y a réellement trop près de l’allée des Veuves à la rue de la Pépinière. – Vous trouvez, chère âme ? – Oui, aujourd’hui, du moins. Le duc prit la mai