III

3189 Words
III Tandis que ces événements se passaient à l’hôtel de Kergaz, une scène d’une tout autre nature avait lieu, quelques heures plus tard, à l’autre extrémité de Paris, c’est-à-dire dans le faubourg Saint-Honoré, à l’angle de la petite rue de Berri. La nuit était profonde ; un brouillard épais tombait sur Paris, et son intensité était telle, que le service des omnibus et les voitures de place, et jusqu’à la circulation des équipages de maître, avaient dû être suspendus ; les becs de gaz ne parvenaient point à pénétrer l’obscurité de la nuit, et il fallait connaître admirablement son chemin pour ne point égarer dans ce quartier à peu près désert qui portait encore alors la dénomination de faubourg du Roule. Cependant, au moment où onze heures sonnaient à l’église Saint-Philippe, plusieurs hommes arrivant de différentes directions se glissèrent successivement dans la rue de Berri, s’arrêtèrent tous à l’entrée d’une maison d’apparence plus que modeste, pour ne pas dire suspecte, aux fenêtres de laquelle on n’apercevait aucune clarté, et tous disparurent l’un après l’autre dans les profondeurs d’une allée noire que fermait une porte bâtarde. Cette allée, qui se prolongeait assez longtemps, aboutissait à la rampe d’un escalier. Cet escalier ne montait pas, comme on aurait pu le croire, aux étages supérieurs de la maison ; il s’enfonçait au contraire dans la terre, et le premier de ces mystérieux visiteurs qui y posa le pied descendit environ cinquante marches dans l’obscurité la plus complète, s’aidant de la rampe et n’avançant qu’à tâtons. Là, une main le saisit dans l’ombre et l’arrêta. En même temps une voix assourdie lui dit : – Où donc allez-vous, et venez-vous me voler mon vin ? – L’amour est une chose utile, répondit le visiteur nocturne. – C’est bien, reprit la voix. Et soudain une porte s’ouvrit, un jet de lumière éclaira l’escalier, et le nouveau venu se trouva sur le seuil d’une salle souterraine dont le bizarre aspect mérite une courte description. C’était, à vrai dire, l’un des compartiments d’une cave, à en juger par la voûte cintrée et une douzaine de futailles rangées le long des murs. Seulement on avait posé une planche sur les pièces de vin, de façon à en faire un siège improvisé ; puis on avait placé au milieu de la cave une table, sur cette table une lampe à modérateur, et devant elle un fauteuil. C’était vraisemblablement le fauteuil du président de cette mystérieuse réunion. Auprès de la lampe, sur la table, se trouvait un dossier de paperasses assez volumineux. Mais celui qui les eût examinées avec attention n’aurait pu dire en quels caractères elles étaient écrites. C’était d’indéchiffrables hiéroglyphes, un assemblage de chiffres arabes et romains et de signes typographiques dont il aurait fallu posséder la clef pour en deviner le sens énigmatique. L’homme qui veillait à l’entrée de la salle souterraine introduisit ainsi successivement et en faisant la même question, à laquelle il fut invariablement répondu de la même manière, six personnages, qui tous étaient enveloppés dans un large manteau, ce qui leur donnait un aspect uniforme. Puis cela fait, il ferma soigneusement la porte et vint prendre place au bureau du président. Ce personnage était un tout jeune homme. Avait-il dix-huit ou vingt-deux ans ? C’était ce que personne n’aurait pu dire au juste ; mais il était bien certain qu’il ne dépassait point ce dernier âge. Cependant la physionomie, malgré cette extrême jeunesse, semblait révéler une haute énergie, une astuce merveilleuse, une audace à toute épreuve et une de ces intelligences d’élite qui se révèlent à de certaines heures par des traits de génie. Sa mise était celle d’un lion du boulevard, terme alors à la mode, et qui résumait l’homme élégant, riche et inoccupé de cette époque. Il avait la lèvre moqueuse, la démarche assurée ; il portait la tête en arrière d’une certaine façon impertinente, et son regard paraissait dominer moralement les six personnes qu’il venait d’introduire. Celles-là méritent aussi quelques lignes de silhouette. Lorsque chacune d’elles se fut débarrassée de son manteau, le président de l’assemblée put constater combien elles étaient différentes d’aspect, de tournure, de vêtements et d’âge. Le premier entré, et qui s’était assis tout près de la table, était un homme de cinquante ans environ, grand, mince, décoré de plusieurs ordres, portant d’épaisses moustaches teintes en noir avec soin, et une perruque de même couleur qui couvrait son front dégarni par l’âge. Sa mise était celle d’un homme du monde, ayant conservé dans la vie civile la désinvolture pimpante d’un officier. Le président lui dit : – Bonjour, major, vous êtes exact. Le second des six personnages était un homme de trente ans, portant ses cheveux un peu longs, sa barbe négligée, et ayant une sorte de cachet artistique dans toute sa personne. – Bonjour, Phidias, dit le président en lui indiquant une place à sa gauche. Le troisième n’était guère plus âgé que le président. C’était un de ces petits jeunes gens qui portent un lorgnon d’écaille fiché dans l’œil, une moustache en croc et des manchettes, qu’on voit à toutes les premières représentations dramatiques, dans tous les concerts et dans tous les salons du demi-monde. Mais comme le président, il avait l’œil vif, le nez droit, signe d’une volonté bien trempée, et la lèvre un peu moqueuse. – Bonjour, baron, dit le président. Le quatrième était bien dissemblable de tournure, d’aspect et de costume de ces trois hommes que nous venons de dépeindre. Ce n’était point un élégant dandy, un jeune homme du monde, courant les comédiennes, fréquentant Tortoni et le café Anglais. C’était un domestique en livrée. Non point cependant ce valet vulgaire, à l’air niais, qu’un fastueux dentiste ou un marchand de nouveautés affuble d’une casquette galonnée et d’un gilet rouge ; mais le laquais d’autrefois, le Frontin de bonne maison, le valet effronté qui reçoit les confidences de son maître et lui donne parfois des conseils, l’homme enfin entre deux âges, encore vert-galant pour les femmes de chambre, et pouvant, à la rigueur, jouer les oncles de province et les notaires de village. Le salut que lui adressa le jeune président eut quelque chose de maçonnique et de mystérieux, qui prouvait qu’il était haut placé dans son estime. Le cinquième avait une physionomie étrange ; c’était presque un vieillard, mais un vieillard robuste, vigoureux, dont les cheveux grisonnants couvraient à profusion le front étroit et fuyant, dont le petit œil gris pétillait d’un feu sombre, et dont les larges épaules, la taille courte et trapue, les fortes mains, trahissaient l’homme habitué à de rudes exercices. Son visage était couturé de bizarres cicatrices. Avait-il eu la petite vérole, s’était-il brûlé avec le vitriol ou de la poudre, avait-il été défiguré par quelque horrible maladie ? Mystère. Toujours est-il que cet homme avait un aspect repoussant et dur, même dans sa toilette, qui était d’une recherche exagérée et de mauvais goût. Il était vêtu comme pour aller au bal : habit noir, gilet blanc, sur lequel était fastueusement étalée en deux doubles une énorme chaîne de montre, bottes vernies enfermant des pieds énormes qui semblaient se souvenir du sabot, poignets de chemise odieusement rabattus sur les manches de l’habit. Les mains rouges, calleuses, aux ongles déformés, étaient nues et paraissaient ignorer l’usage du gant. Enfin le dernier de ces six personnages était, au contraire, ce que l’art et la fantaisie réunis auraient pu rêver de plus idéal. Était-ce un créole ! Était-ce le produit mystérieux des amours d’un rajah de l’Inde avec une Anglaise aux épaules d’albâtre ? Était-ce quelque fier hidalgo dans les veines de qui coulait le sang des Maures de Grenade ? Nul n’aurait pu le dire. Il était grand, brun et presque olivâtre ; ses cheveux crépus avaient, comme sa barbe, qu’il portait courte et très soignée, un reflet bleuâtre d’aile de corbeau. Ses traits, d’une parfaite régularité, et dont l’ensemble résumait un type de beauté merveilleuse, étaient éclairés par un regard ardent, fascinateur, étrange. Dans le monde où il vivait, ce personnage, sur lequel nous reviendrons bientôt, et dont nous dirons l’origine transatlantique, avait été surnommé Chérubin le Charmeur. Quand ces six personnes se furent assises, le président prit place au fauteuil qui lui était réservé, et salua tout le monde comme il avait salué chacun en particulier. – Messieurs, dit-il, notre association, fondée sous le titre de Club des Valets-de-Cœur, se compose de vingt-quatre membres, la plupart inconnus les uns des autres, ce qui est une garantie de discrétion. Les six associés, qui ne s’étaient jamais vus, se regardaient avec une mutuelle curiosité. – Chacun de vous, poursuivit le président, a pu prendre connaissance des statuts du club avant d’entrer parmi nous : vous savez donc que la première des conditions est une obéissance passive au chef mystérieux et inconnu de tous, excepté de moi, et dont je ne suis que l’humble intermédiaire. Les six membres du club s’inclinèrent. – C’était donc, continua le président, un ordre du chef qui vous réunit ce soir ici, afin que vous puissiez vous connaître ; car vous allez être obligés de travailler presque en commun. Nous sommes sur la voie d’une opération qui pourrait avoir des résultats fabuleux. À ces mots, il y eut un vif mouvement de curiosité dans l’assemblée. – Quels sont les plans du chef ? reprit le président, c’est ce que je ne sais qu’imparfaitement, c’est ce qu’il m’est interdit de vous dire. Mes pouvoirs consistent à vous donner vos instructions... Alors le président se tourna vers celui des assistants qu’on nommait le major : – Major, lui dit-il, vous allez beaucoup dans le monde ? – Beaucoup, répondit le major. Le président parut consulter ses notes écrites en caractères hiéroglyphiques : – Allez-vous, dit-il, chez la marquise Van-Hop ? – Oui, répondit le major. – Alors, vous êtes invité à son bal de mercredi prochain ? – Très certainement. – La marquise n’est-elle point une femme d’à peu près trente ans, créole de l’Amérique espagnole, mariée à un Hollandais ? Le major fit un signe de tête affirmatif. – Elle est fort riche, dit-on. – Six ou sept cent mille livres de rente. – Elle aime les arts et les artistes ; on dit même qu’elle a eu la fantaisie, depuis un an ou deux, de prendre des leçons de sculpture ! – Je suis son professeur, répondit celui des six associés que le président avait salué du nom de Phidias. – Très bien. Je m’en doutais. – Le marquis Van-Hop est un homme de quarante ans, flegmatique et taciturne... On le dit jaloux ? – Très jaloux, répondit le major. Et cependant il n’a aucune raison de l’être : la marquise est irréprochable. – Major, dit le président, vous présenterez chez la marquise, mercredi prochain, M. Chérubin que voilà. Et le président désigna du doigt le sixième personnage, celui dont la beauté était merveilleuse. Puis il reprit : – La marquise n’est-elle point fort liée avec une femme de trente-cinq ans environ, veuve depuis deux ans, et qu’on nomme madame Malassis ? – Je le crois, dit le major. J’ai même rencontré plusieurs fois la veuve chez la marquise aux réceptions intimes. – Madame Malassis, poursuivit le président en compulsant ses notes, a été, dit-on, du vivant de son époux, à moitié légère. – Oh ! à moitié... fit le major. – Mais, disent toujours mes notes, la marquise l’ignore complètement, et elle tient madame Malassis pour la plus honnête des femmes ; d’autant que la veuve est recherchée assidûment par le vieux duc de Château-Mailly, qui la veut épouser, et ne craindra point de l’instituer par testament sa légataire universelle, au détriment de son neveu le comte de Château-Mailly, qui commence à se ruiner... – Qui achève, plutôt, dit le major. – Soit, répondit le président. Alors il se tourna vers le cinquième des associés, celui-là même dont la mise prétentieuse, la figure étrange et brutale, et la stature athlétique faisaient une sorte d’hercule endimanché : – Madame Malassis, lui dit-il, cherche un homme de confiance qui puisse remplir auprès d’elle les doubles fonctions d’intendant et de maître d’hôtel, une sorte de maître-jacques qu’elle paiera le moins cher possible, et qui aura chez elle une besogne d’enfer. Madame Malassis n’est pas riche, mais elle veut représenter. Vous vous rendrez demain chez elle, rue de la Pépinière, 41, et lui direz que vous avez appris indirectement qu’elle cherchait un intendant. L’homme aux larges épaules s’inclina. – Quant à vous, poursuivit le jeune président en s’adressant au laquais en livrée, vous avez été chassé hier de chez le vieux duc de Château-Mailly ? – C’est-à-dire, fit le laquais, que je me suis fait chasser, pour me conformer aux instructions que vous m’aviez données. – C’est ce que je voulais dire ; mais vous avez oublié de rendre au duc une clef qu’il vous avait confiée. – La clef du jardin de la maison n° 41, rue de la Pépinière ? – Précisément. – En outre, vous devez avoir, bien que vous n’ayez passé que trois mois au service de M. de Château-Mailly, une connaissance parfaite de ses habitudes, de l’emploi de son temps, de ses goûts, de ses manies ? – Quand je sers un homme, je l’observe tout d’abord. – Donc vous l’avez observé ? – Je le sais par cœur. – Très bien ; on vous demandera des renseignements en temps et lieu. Pour le moment, vous allez passer dès demain chez un serrurier qui est établi rue de Lappe, au coin de la rue du Faubourg-Saint-Antoine ; vous entrerez dans sa boutique, et lui direz simplement : « Te souviens-tu de Nicolo ? » À quoi il vous répondra : « Je l’ai vu guillotiner. » – Est-ce tout ? demanda le laquais. – Vous lui présenterez la clef que vous avez gardée... – Ah ! je comprends... – Et vous le prierez de vous en faire une pareille. Vous retournerez chez lui le lendemain à la même heure. Il vous remettra les deux clefs, la neuve et la vieille, et vous renverrez cette dernière à M. de Château-Mailly. – Que ferai-je de l’autre ? – Vous irez vous promener vers huit heures sur le boulevard des Italiens, et vous attendrez devant les bains Chinois. Vous y rencontrerez monsieur... Le président désignait du doigt celui des associés qui résumait si parfaitement avec son lorgnon dans l’œil droit et ses favoris taillés en côtelettes le type du lion du boulevard. Ce dernier fit un geste de surprise. – Cher associé, dit le président, madame Malassis est encore, à l’heure qu’il est, une fort belle femme, et vous auriez tort de refuser la clef que l’on vous remettra. Le lion salua sans mot dire. – Messieurs, acheva le président, comme vous allez tous les six travailler ensemble et à la même heure, il était nécessaire que vous fussiez présentés les uns aux autres. Maintenant, vous vous connaissez et vous pouvez vous séparer. Chacun de vous recevra de minutieuses instructions à domicile. Et le président leva la séance et congédia les six valets-de-cœur, qui, tous, s’en allèrent l’un après l’autre et disparurent dans l’épais brouillard qui couvrait Paris. Quand la porte d’entrée de la salle souterraine se fut refermée sur le dernier, le jeune homme qui avait présidé la séance alla pousser de nouveau les verrous ; puis, bien assuré qu’il était seul, il frappa contre une cloison en planches qui séparait ce compartiment de cave d’un autre compartiment, et dit : – Maître, vous pouvez entrer. Aussitôt la cloison tourna sur elle-même, faisant l’office d’une porte, et un homme enveloppé dans un grand manteau, pareil à celui que portaient les six valets-de-cœur, apparut, et dit d’une voix railleuse : – Ma parole d’honneur, tu présides comme un juge, Rocambole. – N’est-ce pas, capitaine ? Et Rocambole, car c’était lui que nous retrouvons ainsi métamorphosé, salua avec respect le capitaine, sir Williams, c’est-à-dire le vicomte Andréa, le frère du trop crédule Armand de Kergaz. – Oui, continua le capitaine, tu présides comme un vrai magistrat, et, l’œil collé à une fente de la cloison, je ne t’ai pas perdu de vue un seul instant... C’est à ne jamais croire que tu as été cet affreux vaurien qui fit tomber la tête innocente du pauvre Nicolo. – Ah ! capitaine, murmura Rocambole avec humilité, vous savez bien... – Le fils adoptif de la veuve Fipart, poursuivit le baronet sir Williams, qui vendit la mèche du capitaine au dernier moment pour quelques billets de mille... Et le baronet accentuait ce reproche sans la moindre aigreur. – Cependant, répliqua Rocambole avec flegme, vous êtes un esprit trop supérieur pour ne point comprendre et excuser ma conduite d’alors. Alors, voyez-vous, je n’étais qu’un de vos agents subalternes, vous ne m’aviez pas fait mon éducation comme aujourd’hui ; enfin je n’étais point votre fils... – C’est vrai, drôle... – Et puis, vous ne saviez pas ce que je deviendrais, et moi j’ignorais ce que vous étiez... un homme fort ! – Heu ! heu ! fit Andréa d’un air modeste. – Vous veniez de perdre la partie, vous étiez ruiné ; je trouvais mon compte à vous vendre, je vous ai vendu. À ma place vous en eussiez fait autant... – Parbleu ! dit froidement le baronet. – Depuis, acheva Rocambole, nous avons fait la paix, en gens qui s’aiment et s’estiment ; vous avez fait de moi un élégant, un homme du monde ; vous m’avez adopté comme votre fils. À New York, où nous avons travaillé, vous m’avez initié à tous les mystères de notre art... Bref, aujourd’hui, c’est, entre nous, à la vie et à la mort ; je suis votre esclave... je me ferais faucher vingt fois pour vous. – Allons donc ! fit le baronet avec dédain, est-ce qu’on fauche des gens comme nous ? Et il ajouta, avec ce terrible sourire qui jadis faisait frissonner Armand de Kergaz lui-même : – Mais, trêve de reconnaissance aujourd’hui, monsieur le vicomte de Cambolh... Eh ! eh ! s’interrompit-il, avoue que je t’ai joliment redressé ton nom. – Vous êtes un homme de génie, fit Rocambole avec admiration. – Monsieur le vicomte de Cambolh, avec un h à la fin, cela frise la noblesse historique. Tu es d’origine suédoise, entends-tu bien ? – Mon père, répliqua gravement le vaurien devenu gentleman, mon père, le général marquis de Cambolh, a quitté la Suède lors de l’avènement de Bernadotte au trône. Il était trop fier pour servir un étranger. – Parfait ! dit sir Williams ; l’accent est simple, convaincu, le geste est digne. Parfait ! mais en attendant, mon drôle, donne-moi à souper, car le chef des Valets-de-Cœur meurt littéralement de faim. – Venez, dit Rocambole ; montons chez moi. Vous allez trouver le couvert mis et de quoi vous refaire de vos austérités de la journée. Oh ! le saint homme, ajouta-t-il en riant, que mon pauvre père adoptif !... il vit de haricots et se donne la discipline... – C’est l’incendie de ma vengeance qui couve ! répondit sir Williams, dont l’œil étincela comme un charbon ardent. Armand de Kergaz n’en est pas quitte avec moi.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD