II
Deux mois environ après la scène que nous venons de raconter, nous eussions retrouvé à Paris, rue Culture-Sainte-Catherine, le comte Armand de Kergaz et sa jeune femme causant tête à tête dans un cabinet de travail.
On était alors aux premiers jours de janvier. C’était le matin, vers dix heures.
Le givre qui couvrait les arbres du jardin miroitait aux pâles rayons d’un soleil d’hiver ; il faisait froid, et un grand feu flambait dans la cheminée.
Le comte était assis dans un vaste fauteuil, vêtu de sa robe de chambre, les jambes croisées, et tenant à la main des pincettes avec lesquelles il tisonnait, tout en causant. Madame de Kergaz, en négligé du matin, se tenait auprès de son mari et attachait sur lui son calme et mélancolique regard, tandis qu’elle l’écoutait attentivement.
– Ma chère enfant, disait le comte, j’étais déjà bien heureux de votre amour, mais mon bonheur est complet depuis que notre cher frère nous a été rendu par le repentir.
– Oh ! répondit Jeanne, Dieu est grand et bon, mon ami, et il a si bien touché de sa grâce cette âme impie et rebelle, qu’il en a fait l’âme d’un saint.
– Pauvre Andréa, murmura le comte, quelle vie exemplaire !... quel repentir !... Jeanne, ma bien-aimée, il faut que je vous fasse une horrible confidence, et vous verrez combien il est changé.
– Mon Dieu ! qu’est-ce encore ? demanda Jeanne avec inquiétude.
– Vous le savez, Andréa n’a voulu partager que les apparences de notre vie. Assis auprès de nous au salon, il habite une mansarde, sans feu, dans les combles de l’hôtel, sous prétexte de suivre un régime impérieusement ordonné par la faculté. Il s’est réduit aux plus grossiers aliments. Jamais un verre de vin n’effleure ses lèvres.
– Et, interrompit Jeanne, il jeûne tous les jours jusqu’à midi.
– Qu’est-ce que tout cela ? fit le comte, vous ne savez rien encore, ma chère amie.
– Je sais, reprit madame de Kergaz, qu’il a fallu toutes vos instances et les miennes pour l’empêcher d’aller s’enfermer à la Trappe de la Meilleraye. Je sais encore que, tous les matins, il quitte l’hôtel au petit jour, vêtu misérablement, et que, sous l’humble nom d’André Tissot, il se rend rue du Vieux-Colombier, dans une maison de commerce où il tient les écritures, de huit heures du matin à six heures du soir, aux modestes appointements de douze cents francs. Il a voulu, lui qui pourrait puiser dans notre bourse à discrétion, devoir au travail son existence misérable !
– Et c’est pour cela, dit le comte, qu’il m’a forcé d’accepter quatre-vingts francs par mois de pension.
– Un tel repentir, une telle expiation, une vie aussi exemplaire, murmura Jeanne avec admiration, doivent militer aux yeux de Dieu, et sans doute il a été pardonné depuis longtemps.
– Oh ! ce n’est rien encore, mon amie, poursuivit le comte, si vous saviez !...
– Parlez, fit Jeanne émue ; parlez, Armand, Je veux tout savoir...
– Eh bien ! Andréa porte un cilice... tout son corps n’est plus qu’une horrible plaie...
Madame de Kergaz jeta un cri.
– C’est affreux ! dit-elle, affreux... affreux ! Mais comment...
– Vous voulez savoir comment je l’ai appris ?
– Oui, fit la comtesse d’un signe de tête.
– Eh bien ! figurez-vous que, cette nuit, j’ai travaillé fort tard avec Fernand Rocher et Léon Rolland. Il était deux heures du matin lorsqu’ils sont partis. À dîner, j’avais trouvé Andréa fort pâle et il m’avait même avoué qu’il était souffrant. J’avais été inquiet toute la soirée, et l’idée m’est venue de monter chez lui et de voir comment il allait. Vous le savez, ma chère amie, Andréa n’a jamais voulu que les domestiques de l’hôtel pénétrassent chez lui ; il veut faire son lit et balayer sa chambre lui-même, dit-il ; mais, en réalité, c’est que son lit n’a jamais besoin d’être fait. Le malheureux couche par terre sur le carreau glacé, sans autre couverture que sa chemise.
– Mon Dieu ! s’écria la comtesse, et nous sommes en plein mois de janvier !
– Il se tuera... soupira le comte. J’étais monté sur la pointe du pied. Arrivé à la porte, j’ai vu filtrer un rayon de lumière ; j’ai frappé doucement, et il ne m’a point répondu. Alors, comme la porte n’était fermée qu’au loquet, je suis entré. Oh ! l’horrible spectacle !... Andréa était couché sur le sol, à demi nu ; près de lui brûlait sa bougie ; à côté de la bougie était, tout ouvert, un volume de saint Augustin. Le malheureux, brisé de fatigue, s’était endormi en lisant. Alors, j’ai pu voir qu’il avait les reins et les flancs ensanglantés et ceints de cet horrible instrument de discipline qu’on nomme un cilice. J’aurais dû m’en douter, car souvent, lorsqu’un mouvement brusque vient à lui échapper, une pâleur soudaine, indice d’une souffrance aiguë, se répand sur tout son visage.
– Armand, interrompit madame de Kergaz, émue jusqu’aux larmes, il faut tâcher que votre frère renonce à ces macérations exagérées. Vous devriez en parler au curé de Saint-Laurent, qu’il a pris pour confesseur.
Le comte hocha la tête.
– Andréa est inflexible pour lui-même, murmura-t-il, et je crains qu’il ne finisse par succomber à cette pénitence exemplaire. Il est d’une maigreur affreuse, d’une pâleur extrême ; il ne se permet le sommeil que lorsque la fatigue l’emporte sur sa volonté. Ce travail ingrat de douze heures auquel il se livre tous les jours lui devient de plus en plus nuisible. Andréa aurait besoin de grand air et d’une vie active... Je voudrais pouvoir lui faire faire un voyage... Hélas ! il me refuserait, peut-être même nous quitterait-il.
– Oh ! cela ne sera pas ! s’écria Jeanne avec véhémence, il vivra près de nous, ce cher repenti... Tenez, Armand, voulez-vous que je le prenne à part, que je tâche de lui persuader que la justice divine est satisfaite, que l’expiation dépasse la faute ? Oh ! vous verrez, mon bien-aimé Armand, comme je serai éloquente, persuasive ! il faut que je le séduise.
– Tenez, dit le comte, j’ai une idée, une idée excellente pour l’arracher à cette vie de bureau qui le tuera à la longue.
– Vraiment ? fit la comtesse avec joie.
– Vous verrez, ma bien-aimée...
Et M. de Kergaz parut réfléchir.
– Vous le savez, dit-il, en mon absence, Fernand Rocher et Léon Rolland, aidés de sœur Louise, m’ont remplacé de leur mieux et ont soulagé bien des misères... Fernand et sa jeune femme, qui est dame patronnesse de la nouvelle église Saint-Vincent-de-Paul, se sont chargés de soulager adroitement ce qu’on nomme les misères dorées, c’est-à-dire ces humbles employés dont les modiques appointements sont insuffisants pour faire vivre leur nombreuse famille. Léon Rolland et sa belle et vertueuse femme ont eu le département du faubourg Saint-Antoine, ce quartier le plus populeux et presque le plus pauvre de Paris. Léon est à la tête d’un vaste atelier de menuiserie et d’ébénisterie, où il occupe deux cents ouvriers toute l’année. Cerise a ouvert une vaste maison de confection qui emploie toutes les jeunes filles orphelines que le vice réclamerait peut-être si elles étaient abandonnées à elles-mêmes. Enfin, madame Charmet a choisi pour son pieux champ de bataille ce quartier de folie et de perdition où jadis elle brillait sous le nom de Baccarat.
– Je sais tout cela, mon ami, dit la comtesse.
– Les pauvres et les malheureux, reprit M. de Kergaz, n’ont rien perdu à mon absence. Mais ce n’était là qu’une partie de la mission que je me suis imposée qui se trouvait remplie. Si l’œuvre de charité allait son train, l’œuvre de justice chômait...
– Que voulez-vous dire ? interrogea la comtesse.
– Écoutez, Jeanne, écoutez, poursuivit le comte.
« Un soir, une nuit plutôt, il y a bien dix années déjà, deux hommes se rencontrèrent en haut d’un édifice élevé au sommet d’une de ces collines qui dominent Paris. Ces deux hommes se montrèrent mutuellement du doigt la grande ville accroupie sous leurs pieds, et toute frémissante des ivresses convulsives d’une nuit de carnaval.
« L’un de ses hommes s’écria :
« – Voilà un vaste champ de bataille pour celui qui aurait assez d’or à dépenser au service du mal. Voyez-vous cette ville immense ? Eh bien ! il y a là, pour l’homme qui a du temps et de l’or, des femmes à séduire, des hommes à vendre et à acheter, des filous à enrégimenter, des mansardes où le cuivre du travail entre sou à sou à convertir en boudoirs somptueux avec l’or de la paresse. Voilà une grande et belle mission ! »
« Et cet homme riait, en parlant, d’un rire odieux.
« On eût dit Satan lui-même, ou don Juan, préconisant sa vie passée et prêt à la recommencer.
« Or, acheva le comte, cet homme qui parlait de cette façon impie, alors, c’était Andréa ; l’autre, c’était moi !
« Eh bien ! vous savez ce que fut cette lutte entre le bien et le mal, et comment le mal fut vaincu. Mais Andréa n’en était point le seul représentant, et Paris est demeuré la Babylone moderne où le vice coudoie la vertu, où l’infamie et le crime germent comme en une terre féconde... Ah ! que de coupables encore restent à punir ! que de victimes à arracher à leurs bourreaux !
Madame de Kergaz écoutait rêveuse :
– Je vous devine, dit-elle, je crois vous deviner, du moins. Vous voulez donner à Andréa repentant et vertueux le département des expiations et des châtiments mystérieux ?
– Vous avez deviné, chère amie. Peut-être cette intelligence hors ligne, cette volonté puissante, cette audace sans pareille qu’il développait si bien pour la cause du mal, les retrouvera-t-il dans la voie du bien ?
– Je le crois, répondit madame de Kergaz.
Les deux époux furent interrompus par un coup de sonnette qui, de la loge du suisse, correspondait avec l’hôtel et annonçait un visiteur.
– Voici, dit Armand, les notes quotidiennes de ma police. Les hommes que j’emploie à ce métier sont dévoués, intelligents, mais il leur faut un chef.
La porte s’ouvrit, un laquais parut.
Il portait sur un plateau une enveloppe assez volumineuse, que le comte décacheta sur-le-champ.
Cette enveloppe renfermait sept ou huit feuillets d’une écriture menue, sans signature.
M. de Kergaz lut tout bas :
« Les agents secrets de M. le comte sont en ce moment sur la trace d’une mystérieuse et singulière association, qui, depuis environ deux mois, a mis Paris en exploitation... »
– Oh ! oh ! fit Armand, qui continua sa lecture avec une scrupuleuse attention.
« Cette association, poursuivait le correspondant anonyme, paraît avoir des ramifications dans tous les mondes parisiens. Son siège, ses chefs, ses moyens d’exécution, tout est encore pour nous à l’état de mystère. Les résultats seuls commencent à nous êtres connus, et encore n’est-ce que partiellement. Le but de cette agglomération de bandits est de s’approprier par tous les moyens possibles les papiers compromettants pour le repos des familles, et d’exercer, à l’aide de ces papiers, un vaste chantage. Les lettres imprudemment écrites par une femme éprise et qu’on menace de faire tenir au mari, les faux en écriture privée que commettent parfois de jeunes prodigues et qu’une main cachée peut déposer sur le bureau d’un juge d’instruction, rien ne leur échappe.
« Cette association, qui a pris le titre de : le Club des Valets-de-Cœur, s’introduit partout, prend toutes les formes et toutes les attitudes.
« Les agents de M. le comte, achevait le correspondant, travaillent activement ; mais, jusqu’à présent, ils n’ont pu que constater de déplorables résultats sans rien découvrir. »
Armand, tout rêveur, tendit ces mots à sa femme.
– Tenez, dit-il, ce serait à faire croire que le doigt de Dieu intervient. Nous cherchions tout à l’heure un moyen d’occuper les rares facultés de notre cher Andréa, et voici ce que je lis.
Tandis que madame de Kergaz parcourait cette note de la police secrète de son mari, le comte sonna :
– Envoyez-moi Germain, dit-il à son valet.
Germain était le domestique de confiance d’Armand, le seul qui fût dans le secret de la mystérieuse existence d’Andréa.
– Tu vas aller rue du Vieux-Colombier, lui dit M. de Kergaz, et tu me ramèneras mon frère.
Germain partit ; une heure après, le comte et sa femme virent entrer Andréa.
Pour qui avait connu le brillant vicomte Andréa, le don Juan moqueur et impie, ou bien le baronet sir Williams, ce gentleman flegmatique et distingué, le frère de M. de Kergaz, le fils du comte de Felipone, était désormais méconnaissable.
Il était pâle, amaigri. Ses habits affectaient la coupe et la tournure sans prétention des vêtements portés par les ecclésiastiques. Il marchait les yeux baissés, la tête un peu inclinée en avant, et parfois sa démarche trahissait une vive souffrance.
Il osa à peine regarder la comtesse, comme si, à quatre années de distance, le souvenir de son odieuse conduite envers elle et des outrages qu’il avait osé lui faire subir se fût dressé devant lui comme un fantôme vengeur.
Ce fut avec la même hésitation pleine d’humilité qu’il prit et serra la main que lui tendait M. de Kergaz.
– Cher frère, murmura celui-ci.
– Vous m’avez fait demander, Armand ? dit Andréa d’une voix presque tremblante ; je me suis hâté de quitter mon bureau.
– Mon cher Andréa, répondit Armand, je t’ai fait demander parce que j’ai besoin de toi...
L’œil d’Andréa s’illumina d’un rayon de joie.
– Ah ! dit-il, faut-il mourir pour vous ?...
Un sourire vint aux lèvres d’Armand.
– Non, dit-il, il faut vivre d’abord...
– Et vivre raisonnablement, mon frère, ajouta madame de Kergaz, qui prit les deux mains d’Andréa et les pressa avec effusion.
Andréa rougit et voulut retirer ses mains.
– Non, non, murmura-t-il, je ne suis pas digne, madame, de l’intérêt que vous me témoignez...
– Mon frère...
– Laissez, madame, laissez le pauvre pécheur, continua-t-il humblement, tâcher d’apaiser par son expiation la colère divine.
Jeanne leva les yeux au ciel :
– C’est un saint, pensa-t-elle.
– Frère, dit alors M. de Kergaz, tu sais que je me suis imposé une mission ?
– Oh ! dit Andréa, une noble, une sainte mission, mon frère...
– Et j’ai besoin de ton aide pour continuer mon œuvre.
Le vicomte Andréa tressaillit.
– Il y a bien longtemps, dit-il, que je vous aurais demandé de m’associer à vos travaux, Armand, si j’avais été digne de faire le bien. Hélas ! en passant par mes mains souillées, que serait donc la charité ?
– Frère, dit M. de Kergaz, il ne s’agit pas de faire le bien d’une façon vulgaire, il faut punir ou prévenir le mal.
Armand tendit alors la note confidentielle de sa police au vicomte Andréa.
Celui-ci la lut avec attention et parut manifester un profond étonnement.
– Eh bien, frère, reprit M. de Kergaz, l’heure des expiations vulgaires, du repentir humble et caché est passée : il faut redevenir un homme fort, intelligent, habile, un homme aussi audacieux pour servir une noble cause que tu le fus pour faire le mal, un adversaire digne enfin de cette association de bandits que je veux exterminer.
Andréa écoutait avec attention et se taisait. Tout à coup il releva la tête ; un éclair passa dans ses yeux, mornes et sans rayons depuis longtemps.
– Eh bien, dit-il, je serai cet homme !
M. de Kergaz jeta un cri de joie.
– Je serai la main vengeresse, continua le vicomte, qui poursuivra sans relâche les mystérieux ennemis de la société ; cette association, dont vos agents n’ont pu découvrir le lieu de réunion, les statuts, les chefs et les affiliés, je la démasquerai, moi...
Et comme il parlait, une transformation semblait s’opérer chez Andréa.
L’homme humble et courbé jusque-là sous la main du repentir, le pénitent accablé de macérations, se redressa peu à peu : l’œil baissé étincela et retrouva son assurance, et ce ne fut pas sans un vague mouvement d’effroi que madame de Kergaz vit tout à coup reparaître le baronet sir Williams, l’audacieux des anciens jours, le terrible Andréa, si longtemps bandit lui-même.
Mais l’effroi de Jeanne n’eut que la durée d’un éclair. Le baronet n’existait plus, le bandit Andréa était mort ; restait un homme dévoué à son frère, à la société, à Dieu... un soldat de la grande cause de l’humanité.
En ce moment, la porte s’ouvrit ; une femme entra.
Cette femme était vêtue de noir, et sur ses vêtements noirs elle portait la capuche grise des sœurs de charité libres et n’ayant point fait de vœux.
Comme le vicomte, cette femme n’était plus que l’ombre d’elle-même.
Sa beauté seule avait survécu dans ce naufrage pieux où la Baccarat s’était engloutie pour renaître sœur Louise, la noble femme éprouvée par l’amour, la vierge folle devenue la Madeleine repentante.
Baccarat, qu’on nous pardonne de lui conserver ce nom, Baccarat, était demeurée belle, en dépit de ses douleurs, en dépit de son repentir ; belle, malgré le soin qu’elle semblait mettre à dissimuler sous la grossièreté de ses vêtements cette beauté merveilleuse et cette taille de reine qui, jadis, avaient tourné tant de jeunes têtes et causé tant de désespoirs.
Un seul, un dernier reste de coquetterie, hélas ! bien pardonnable, après tout, l’avait empêchée de couper ses cheveux, cette luxuriante chevelure blonde qui l’enveloppait, dénouée, comme un manteau et couvrait ses talons.
Mais elle en dissimulait de son mieux les énormes torsades sous sa coiffe blanche et son capuchon, et elle était si humble et si modeste en sa démarche, que nulle n’aurait osé lui reprocher ce dernier attachement aux choses de ce monde.
À sa vue, Jeanne courut à elle et lui prit les mains :
– Bonjour, chère sœur, dit-elle.
Et Baccarat, l’ange du repentir, fit comme Andréa, elle retira sa main et balbutia.
– Ah ! madame, je ne suis pas digne de b****r le bas de votre robe...
Ce fut alors que M. de Kergaz prit Baccarat et Andréa tous les deux par la main, et leur dit :
– Vous fûtes deux anges déchus ; le repentir vous a relevés tous deux. Unissez-vous pour la cause commune : vous êtes tous deux dignes de combattre sous le même drapeau, ô nobles transfuges du mal...
Baccarat leva alors les yeux sur sir Williams, et elle eut froid au cœur. Il lui semblait qu’une voix secrète lui criait :
– Les monstres de cette nature peuvent-ils donc jamais être touchés par le repentir ? Non, non !