IX - La corde

2697 Words

IX La cordeLe geôlier Larchal gardait ce sourire flegmatique qu’il devait à sa mère belge ; mais ses petits yeux noirs, bordés de cils plantés droits dans une paupière un peu gonflée, eurent un rayonnement avide. Ses yeux étaient à son père, l’Auvergnat. Il est connu que le croisement des races produit de merveilleux résultats. Sur cent geôliers, vous n’en trouveriez pas deux réunissant cette épaisseur solide à cette vaillante âpreté. Larchal avait l’honneur d’être ce qu’on appelle un type. – Eh ! eh ! dit-il avec une gaieté pesante, il y avait donc une affaire de cœur sous jeu, mon camarade ! Eh bien, je ne vous en veux pas pour ça, moi ! c’est de votre âge. Quand nous avions vingt ans, c’est le cas de dire… mais voilà si longtemps ? Y aurait-il quelque chose à faire dire à la personne

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