XXIV Se former de prime abord un jugement définitif sur Fanny Mire, était chose malaisée. S’il est vrai qu’en Turquie, la beauté de la femme consiste en la perfection des formes, plutôt qu’en celle du visage, alors, on a tout lieu de croire que l’extérieur de Fanny Mire eût excité à Constantinople plus d’enthousiasme qu’à Londres. La sveltesse et la souplesse de sa taille attiraient le regard des hommes et même aussi ceux des femmes qui marchaient derrière elle, mais si on finissait par la dévisager l’admiration cessait presque aussitôt. C’était une blonde au teint exsangue, aux cheveux filasse, aux yeux bleus porcelaine et éteints. Pourtant, ajoutons que cette pâleur extrême, que cette transparence pour ainsi dire, ne semblait pas être l’indice d’un état maladif ; au contraire, cette é