XI - Le souper-2

2163 Words

Je répondis en racontant succinctement toute la vérité ; je ne cachai point que le vedrai carino chanté par Cécilia, sous ma fenêtre, m’avait sauvé des griffes de la duchesse, et j’ajoutai pour conclure : – J’ai été sur le point d’oublier Cécilia, j’en conviens, et j’ai tant souffert dans cette lutte, que je croyais n’y plus songer. Je m’attendais si peu à vous revoir aujourd’hui, et l’existence fantastique où vous me jetez tout d’un coup est si nouvelle pour moi, que je ne puis vous rien dire, sinon que vous, devenu naïf et amoureux, elle, devenue expansive et brillante, son père, devenu sobre et lucide d’intelligence, votre château mystérieux, vos deux charmantes sœurs, ces figures inconnues qui m’apparaissent comme dans un rêve, cette vie d’artiste-grand-seigneur que vous vous êtes créé

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