Aila ne cessait de brasser ses idées dans tous les sens, cherchant dans ce qu’elle connaissait une faille qu’elle aurait pu emprunter… Deux modes de vie hagane cohabitaient avec plus ou moins de bonheur. D’un côté existaient ceux qui ressassaient le passé en permanence et choisissaient la violence pour s’exprimer : ces hommes-là venaient jusqu’en Avotour pour détruire et tuer ; ils étaient ceux que son pays haïssait. La chamane augurait leur prédominance dans la tribu principale. De l’autre, se développait une façon différente de concevoir le présent, essentiellement chez les enfants nés juste avant les grandes batailles. Ceux-là conservaient le souvenir de la souffrance de leurs parents et aspiraient à vivre en paix avec leurs voisins. Jusqu’à présent, les deux courants d’idées, bien que