— Aila, tu es là, enfin !
La fée se précipita vers elle. Comment, dans ce moment douloureux, pouvait-elle conserver sa démarche aussi légère qu’aérienne ? Dans ses yeux brillait une lueur étrange d’où toute tristesse semblait absente.
— Viens vite ! Lysaille ne voulait pas partir sans t’avoir revue.
Aila déglutit, ne suivant Amylis que parce que cette dernière l’entraînait derrière elle. Un instant plus tard, la jeune femme était agenouillée à côté de la fée Terre, sa main près de la sienne sans oser la toucher. De toutes ses forces, elle réprimait le chagrin qui l’envahissait à la vue du sort de son amie. Était-ce ainsi que ces êtres magnifiques mouraient ? Lysaille n’était plus qu’une silhouette évanescente au contour imprécis qui s’éteignait comme la lumière d’un feu qui a brûlé trop
