— Bien, j’irai.
Toute la matinée, la petite troupe avait bien avancé ; l’épaisseur du manteau neigeux s’amenuisait au fur et à mesure qu’ils perdaient de l’altitude. Les chevaux se sentaient plus à l’aise dans leur progression et une belle humeur régnait, émaillée de boutades et d’anecdotes en tout genre. En milieu d’après-midi, Guétri se rapprocha de la chamane :
— Topéca, voici la bifurcation. Vous ne pouvez pas vous tromper, il suffit de suivre le chemin.
— Je vous tiendrai à l’œil et vous rejoindrai normalement au cours de votre dernière journée avant d’arriver en Avotour. Ainsi, nous regagnerons ensemble la tribu libre.
Aila décela immédiatement chez Hara la peur de voir la chamane s’éloigner d’elle…
— Pour l’instant, je ne perçois aucun danger. La grande souffrance a disparu mom
