— Par les fées, Aila…, dit Mélinda, tu nous avais déjà emportés par la légende des amants interdits et ton chant, mais là… C’était comme si tes mots étaient devenus réels, nous transportant vers un autre monde dans une sensation à la fois étrange et merveilleuse. Revenue soudainement à des considérations plus terre-à-terre, la châtelaine ajouta : — Bien, je suppose qu’un peu de repos pour nos deux voyageurs serait le bienvenu. Si vous voulez vous retirer, n’hésitez pas ! Ébranlée par un profond sentiment de mutilation, Aila regagnait lentement la maison de Bonneau, l’appel du pays hagan flottant encore dans sa tête. Elle avait dû choisir entre se détruire et survivre, et se demanda si, au final, elle avait pris la meilleure décision… Parvenue chez elle, elle ôta ses affaires qu’elle dép