— Avant ton départ, je voudrais t’offrir un présent qui ne sera pas en partage. Donne-moi ta main. La jeune fille la lui tendit et tressaillit quand ses doigts touchèrent ceux d’Amylis. — Que s’est-il passé ? demanda-t-elle, troublée. — Je viens de te procurer le moyen de compartimenter ton esprit pour le protéger d’incursions étrangères. Dorénavant, personne ne pourra t’imposer quoi que ce soit sans ton accord. Tu te ménages ainsi un abri contre les esprits des autres, je te le dois bien… Ce fut au tour d’Aila de froncer les sourcils, incertaine de ce qu’elle devait comprendre. — Vous ne me devez rien, Amylis… Et quelle différence avec notre partage habituel ? Étrangement, Amylis parut à la fois encore plus fragile, mais aussi plus rayonnante. — Quand on donne, on n’a plus… Aila s