Dans les prunelles d’Hubert, elle reconnut la petite lueur qui signalait qu’elle l’agaçait. Ressentant une pointe de découragement, elle poursuivit malgré tout : — Sire Hubert, depuis Escarfe, je partage la magie des fées, lui confia-t-elle, guettant sa réaction. Elle en avait prévu beaucoup, de la plus plausible à la plus excentrique, mais pas celle qui suivit. Il éclata de rire. — Voyons, les fées n’existent pas ! s’exclama-t-il, quand il reprit enfin son souffle. — Mais vous avez déclaré le contraire à Antan ! répliqua-t-elle, carrément indignée. — Je ne pouvais quand même pas contredire Orian ! — Alors, je vais vous prouver que je dis la vérité. Regardez ! D’un geste mental, elle projeta les trois épées, suspendues sur le mur droit, directement dans la porte du bureau. Elles s’y