VIII Un jour, au mois de mai, vers midi, l’air étant fort chaud au dehors, et la cabane de Féline remplie d’une agréable fraîcheur, ces trois femmes étaient réunies dans une douce intimité. Jeanne, enfoncée dans son vieux fauteuil, roulait un écheveau de fil de c*****e sur une noix ; Italia, perchée sur le pivot du dévidoir, et conservant encore un peu d’irritabilité, poussait de temps en temps un petit cri aigre-doux, allongeait le bec pour saisir le fil, mais sans oser toucher aux doigts de son institutrice ; mademoiselle Parquet, assise sur le buffet, lisait tout haut le livre de Ruth dans la vieille Bible de la famille Féline, dont le caractère était si fin que Jeanne ne pouvait plus le distinguer. Quant à mademoiselle de Fougères, fatiguée d’une course rapide qu’elle avait faite avec