XXXII Don José recula stupéfait. La gitana était bien devant lui, le regardant et lui souriant. – Bonjour, ami, disait-elle, bonjour. Elle le prit par la main et lui passa un de ses bras autour du cou. La force que cette femme possédait sur elle-même était telle, que don José n’eut pas l’ombre d’un soupçon. Comment Fatima était-elle vivante ? C’était pour lui une énigme. Mais à coup sûr, Fatima, si elle avait couru un danger de mort, ne pouvait lui en attribuer la cause. Comment eût-il pu supposer que cette femme lui avait juré une haine à mort alors qu’elle venait à lui, souriante, les bras tendus, l’amour dans les yeux ? Fatima, cependant, si elle se maîtrisait si merveilleusement elle-même, avait froidement et minutieusement examiné don José. La pâleur, le trouble de l’Espagnol ne lu