XI On se souvient que ce fut ce jour-là même où M. Roland de Clayet s’était chevaleresquement battu pour la belle Andrée Brunot, dite de Chamery, que celle-ci s’était rendue d’abord chez madame de Saint-Alphonse, où, du fond d’un cabinet de toilette, elle avait pu voir le baron de Chamery-Chameroy ; puis au Bois, où celui-ci devait la rencontrer. On sait que la voiture de madame de Saint-Alphonse et celle d’Andrée s’étaient croisées dans les Champs-Élysées. On sait encore que la beauté de mademoiselle Brunot de Chamery l’avait emporté sur les derniers scrupules du gentilhomme ruiné et qu’il avait dit à madame de Saint-Alphonse : – Je ne veux rien savoir, ne me dis rien, j’épouse, quand même... Andrée, un coup d’œil échangé avec madame de Saint-Alphonse, était donc rentrée chez elle sur-l