VIII Le matin du jour où Fabien d’Asmolles et Roland de Clayet s’étaient, à la suite de mots peu courtois échangés dans leur rencontre aux Champs-Élysées, donné rendez-vous pour le lendemain, un petit homme ventru, chauve, portant lunettes, rigoureusement vêtu de noir et cravaté de blanc, portant sous le bras un large portefeuille en maroquin et ayant toute l’allure de l’homme d’affaires, descendit d’un coupé de louage rue Saint-Florentin, à la porte du numéro 18. Le concierge, appuyé sur son balai d’un air magistral, se trouvait sur le seuil. Quand il vit le petit homme décidé à le franchir, il le regarda curieusement d’abord, puis d’un air assez dédaigneux, et comme s’il se fût demandé chez lequel de ses aristocratiques locataires pouvait aller un personnage aussi malpropre ; celui-ci