Chapitre IV-3

1994 Words

– J’ai causé avec votre mari, ce matin, dit Octave. Vous ne sortez pas assez, et je l’ai décidé à vous conduire au théâtre. Mais elle secoua la tête, pâlie d’un frisson. Il se fit un silence. Elle retrouvait l’étroite salle à manger, avec son jour froid. L’image de Jules, maussade et correcte, avait brusquement jeté son ombre sur le chasseur des romances qu’elle chantait, et dont le cor lointain sonnait toujours à ses oreilles. Parfois, elle écoutait : il arrivait peut-être. Son mari ne lui avait jamais pris les pieds dans ses deux mains pour les b****r ; jamais non plus, il ne s’était agenouillé pour lui dire qu’il l’adorait. Cependant, elle l’aimait bien ; mais elle s’étonnait que l’amour n’eût pas plus de douceur. – Ce qui m’étouffe, voyez-vous, reprit-elle en revenant au livre, c’est

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