CHAPITRE II - Tristan d’Acunha

2504 Words

CHAPITRE IITristan d’Acunha Si le yacht eût suivi la ligne de l’Équateur, les cent quatre-vingt-seize degrés qui séparent l’Australie de l’Amérique, ou, pour mieux dire, le cap Bernouilli du cap Corrientes, auraient valu onze mille sept cent soixante milles géographiques. Mais sur le trente-septième parallèle, ces cent quatre-vingt-seize degrés, par suite de la forme du globe, ne représentent que neuf mille quatre cent quatre-vingt milles. De la côte américaine à Tristan d’Acunha, on compte deux mille cent milles, distance que John Mangles espérait franchir en dix jours, si les vents d’est ne retardaient pas la marche du yacht. Or, il eut précisément lieu d’être satisfait, car vers le soir la brise calmit sensiblement, puis changea, et le Duncan put déployer sur une mer tranquille toutes

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