CHAPITRE XXVIL’Atlantique Pendant deux heures, l’ombu navigua sur l’immense lac sans atteindre la terre ferme. Les flammes qui le rongeaient s’étaient peu à peu éteintes. Le principal danger de cette épouvantable traversée avait disparu. Le major se borna à dire qu’il n’y aurait pas lieu de s’étonner si l’on se sauvait. Le courant, conservant sa direction première, allait toujours du sud-ouest au nord-est. L’obscurité, à peine illuminée çà et là de quelque tardif éclair, était redevenue profonde, et Paganel cherchait en vain des points de repaire à l’horizon. L’orage touchait à sa fin. Les larges gouttes de pluie faisaient place à de légers embruns qui s’éparpillaient au souffle du vent, et les gros nuages dégonflés se coupaient par b****s dans les hauteurs du ciel. La marche de l’ombu