ON AVAIT DU PROCÉDER AUX FUNÉRAILLES DES DEUX MATELOTS.CHAPITRE XIII Sous les flotsCe fut à grand-peine que l’on put rappeler le mourant à la vie. Mais la robuste constitution de M. de Kéralio, la science du docteur Servant, les soins assidus et bien dirigés d’Isabelle, furent plus forts que le mal. Dès le troisième jour, le malade put se soulever. On lui fit prendre de la nourriture par quantité rigoureusement dosée, car rien n’est plus funeste que les indigestions succédant à de longues inanitions. Déjà on avait dû procéder aux funérailles des deux pauvres matelots. Rien n’avait été lugubre comme cet ensevelissement. La journée qui l’éclaira était grise et morne ; le froid ne cessait de se manifester à d’effrayants niveaux. Et loin du sol de la patrie, loin de leurs parents, de leurs