l'Étrange destin de Maryama

Chapitre lV : le début de la misère pour Maryama

D’un point de vue économique , Maryama n’a plus de revenus . En effet , il y a six mois pendant le rayonnement de son association qu’elle avait rompu son contrat au niveau du ministère de la femme. Tout son argent dérobé par sa compagne. Elle est de plus en plus triste .

D’un point de vue social , Maryama a perdu le soutien de sa famille et même de sa plus proche cousine Fatou . Ses parents ne se souciaient plus de cette fille qui jadis faisaient leur contentement . Son oncle menait incessamment une lutte radicale contre elle . Son petit frère Makhtar a une position mi-chou-mi-chèvre . Il alla même la rencontrer secrètement . Il l'aimait en réalité. Il adorerait vivre dans une société où les valeurs que prônent sa sœur soient au dessus , au sommet . Nul ne comprenait cette double attitude de Makhtar. Maryama souhaita même lui inscrire à l’étranger notamment en France dans son pays de rêve . Toutefois , elle n’a plus les moyens . Le jeune Makhtar vient de décrocher son baccalauréat avec la mention passable. Toujours zèle manifestement et en même temps, paradoxalement , trop doux voir trop mou . Maryama ne voyait de temps en temps que ce jeune qui hier l’avait presque contraint à quitter le domicile familial .

D’un point de vue sentimental , Maryama ressent un sentiment intense à l’égard d’une veuve deux fois plus âgée qu’elle . Elle se rendait hebdomadairement chez elle. Les enfants de cette dernière l’ayant soupçonné et ne vont pas tarder à la tendre un piège . Ce dernier consiste à la surprendre et entrer brusquement dans la chambre qu’elle resta 3 heures chaque semaine pour des raisons d’enquête ( *la rédaction d’un livre sur la cinquantenaire* avançait t-elle ) . Malheureusement , le piège réussira . Surprise l’une sur l’autre , la main de Maryama faisait des allers-retours sans précédent . Elles furent photographiées en secret . Menacée puis frappée jusqu’à ce qu’elle ne retrouve plus sa raison , Maryama traîna puis passa , pour la première fois , la nuit dehors sans rien manger . Quant à la mère , elle sera protégée par ses enfants mais vivra une honte , déshonneur durant toute sa vie . Ses enfants vont même progressivement l’abandonner . Vers 3h 30 , Maryama retrouva difficilement la raison . Elle courra , pleura longuement . Un homme l’aperçut . Il était ,paraît il, ivre . *Que fait une belle femme ici pareille heure* lui lance l’homme ? . Elle lui demandera de l’aide . L’homme lui propose des rapports sexuels . Elle s’est renfrognée . L’homme passa en vitesse supérieure *tu n’as pas le choix ma chère* *je propose et dispose en même temps* lui lança de nouveau l’homme . Elle chercha de l’aide vainement . L’homme trébucha et l’attaqua comme un lion devant sa proie . Il l’embrassa , toucha ses seins puis leva sa robe et déchirera sa culotte . Elle fut violée par l’homme . Vers 4h 30mn , l’homme ayant déjà satisfait sa libido trouva le sommeil . Il dormit tranquillement . Maryama en profita paisiblement . Elle se leva . Elle ne pouvait pas digérer. Moi , *la combattante des droits des femmes* *Moi victime de viols* *Moi qui avais un dégoût des hommes* avançait elle . Elle déposera sous la colère une brique très sophistiquée sur la tête de l’homme . Le sang coulait de partout. Il mourra péniblement . *Waw qu’est ce que je viens de faire* *pourquoi n’ai-je pas recours à la justice* *une militante des droits de l’homme tua un homme* *Quel paradoxe* se disait t-elle . Elle compte ne pas fuir et assumer son acte . Pour elle ,la justice tranchera et elle faisait confiance à la justice . Mon œil , elle avait oubliée sa réputation ; elle avait oublié que toute sa famille l’avait rejeté . Elle avait tout oublié sur le champ .

Le lendemain , son petit frère comme il en a l’habitude visita très tôt un site internet où des images sexuelles sont publiées sans cesse . Il y trouve sa grande sœur sur une femme presque invisible . Il a immédiatement reconnu . Pour la première fois , il pleura . *Oh ma chère , tu aurais pu rester dans ton pays , le pays des droits de l’homme* rouspétait il difficilement. Il ne dira rien à la famille. Deux heures après , son oncle et imam l’apprend . Il ne fut pas choqué . Ma nièce n’est pas sénégalaise . C’est une perverse . Ses parents et toute sa famille ont honte d’elle* avance l’imam . Son père se trouvait dans un état pitoyable . Sa maladie était sévère . Le vieux était même devenu aveugle . Le même jour , il tira sa révérence . Pour la famille , Maryama était la seule responsable du décès de son père .

La haine s’accroitra . Maryama est amenée à la poste police périphérique . On l’informera entre autres , le décès de son père , la publication de ses photos , de son image avec une autre dame . Suicide ,oui , envisagea t-elle . L’inspectrice lui rassure et ne tarda pas à informer sa famille sur le meurtre . La famille occupait par les funérailles du vieux Seyni , va recevoir l’appel de l’inspectrice de la police en même temps : *Bonjour , votre fille du nom de Maryam est accusée de meurtre* *Nous vous prions de venir la rejoindre* leur lance l’inspectrice . La mère qui recevait l’appel dira tout simplement *Alkhamdoulilah* elle l’a cherchée . Bien méritée. Qui sème le vent récolte la tempête . Makhtar tout juste à côté chercha à comprendre ce qui s’est passé pour que sa mère réagisse ainsi. Comment la justice va-t-elle se comporter ?

Une semaine après , oncle Lamine annonce à Makhtar son départ vers Égypte dans l’une des plus grandes universités du monde islamique :Al Qahira .

Quel destin pour ce brillant jeune homme . Dieu lui veut du bien . Il aurait sûrement assimilé ou même pire que sa sœur une fois en France . Il n’est pas passionné par les études de théologie . Maryama perdra un soutien sans faille.

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