Une parole entre toutes ces paroles, dont chacune montrait à la comtesse Hermine avec quelle énergie implacable elle avait été traquée, une parole la bouleversa, comme la plus effroyable des catastrophes. Elle balbutia : – Mort ? Vous dites que Karl est mort ? – Abattu par sa maîtresse au moment même où il essayait de me tuer, s’exclama Paul que la haine emportait de nouveau. Abattu comme une bête enragée ! Oui, l’espion Karl est mort, et jusqu’à sa mort, il fut le traître qu’il avait été toute sa vie. Vous me demandiez des preuves ? C’est dans la poche de Karl que je les ai trouvées ! C’est dans son carnet que j’ai lu l’histoire de vos crimes, et la copie de vos lettres, et certaines de vos lettres elles-mêmes. Il prévoyait qu’un jour ou l’autre, une fois votre œuvre accomplie, vous le