VII Les lèvres jointes. Il suffit de lire les journaux de l’époque pour se rendre compte que l’émoi causé par les visions de Meudon atteignit sa période aiguë à la suite du mémoire de Benjamin Prévotelle. J’en ai quatre sur ma table, de ces journaux, datés du lendemain. Les huit pages de chacun d’eux ne contiennent pas une ligne qui n’ait trait à ce qu’on appela tout de suite la splendide hypothèse. D’ailleurs, unanimité, ou à peu près, dans l’approbation et dans l’enthousiasme. À peine quelques cris de protestation véhémente poussés par des savants que la hardiesse du mémoire plus encore que ses lacunes exaspérait. Pour la masse du public, il ne s’agissait pas d’une hypothèse, mais d’une vérité définitive. Chacun apportait sa preuve, comme une pierre à l’édifice. Si fortes qu’elles fus