Alphas Quadruplés Milliardaires

Chapitre 2

Chapitre 2

Point de vue de Hanna Star

Mardi 8 septembre 2020

Le jour qui se levait, était gris et sombre, avec un ciel couvert. C'était le premier jour officiel des cours. Après que les Quads m'ont envoyé balader hier soir, j'ai essayé de trouver Toby pour me ramener chez moi, mais il était en train de flirter avec un mec. Jillian était assise sur les genoux de ce riche homme. Elle me l'avait présenté comme Chet. Il était en fait le meilleur ami des Quads et leur voisin d'à côté. Il était grand, avec la peau d'olive, les cheveux noirs ondulés et les yeux marron foncé. Il nous a ramenés toutes les deux à l'internat dans sa corvette.

Je soupirais en me levant du lit. J'avais apporté un seau au chevet de Jillian parce qu'elle vomissait sans arrêt. Elle avait été saoule hier soir et avait encore la gueule de bois ce matin.

"Qui était ce mec, vraiment, Jillian ?" demandais-je en écartant ses boucles blond fraise de ses yeux. Elle avait été trop ivre la nuit dernière pour expliquer correctement.

Elle se redressait en position assise, me faisant sursauter.

"Quoi ?" faisais-je en glapissant.

"C'est mon compagnon," disait-elle doucement. "Hier soir, j'ai rencontré mon compagnon !"

Elle poussait un cri puis fronçait les sourcils. "Mais j'étais si saoule que je n'ai presque pas pu lui parler. Que s'est-il passé ?"

"Il nous a ramenées à la maison," disais-je en souriant. J'étais heureuse pour elle, même si cela signifiait que je verrais les Quads hypocrites plus souvent maintenant.

Jillian me serrait dans ses bras.

"Chet est tellement merveilleux, Star ! J'ai hâte que tu trouves ton compagnon pour qu'on puisse sortir en double rendez-vous !" s'exclamait Jillian.

Je souriais. À vrai dire, je ne pouvais pas m'imaginer avoir un compagnon. La façon dont les loups-garous gars chouchoutaient leurs compagnes femelles. Je ne pouvais tout simplement pas imaginer qu'un mec m'aime autant. Je savais que cela semblait probablement pathétique et désespérément insécurisé, mais c'était vrai. Je ne pouvais vraiment pas l'imaginer. Je soupirais.

Notre premier cours de dernière année était la Littérature anglaise lupine, l'un de mes favoris. Je m'asseyais à l'avant et écoutais avec une attention soutenue. Je devais maintenir mes notes, car j'avais une bourse et ma grand-mère ne pouvait vraiment pas se permettre cet endroit. Mes parents avaient été tués par des renégats quand j'étais petite et grand-mère Hella m'a élevée. Nous étions très proches. Nous n'avions pas grand-chose, mais nous nous avions l'une et l'autre.

Les Quads entraient en retard avec les quatre mêmes filles du bain à remous l'autre soir. Je veillais à ne croiser le regard d'aucun d'entre eux bien que je sentais leurs yeux sur moi. Jillian était à côté de moi, le sourire aux lèvres. Je levais les yeux et regrettais immédiatement mon geste en croisant le regard de Noah. Son expression était impassible. Chet était à côté de lui, rayonnant devant Jillian. Chet venait s'asseoir à côté de Jillian, enroulant ses bras autour d'elle.

"Tout va bien ?" murmurait-il en la tirant pratiquement sur ses genoux.

Chet et Jillian avaient tous les deux eu dix-huit ans pendant les vacances, donc même s'ils n'avaient jamais réalisé l'existence l'un de l'autre, ils étaient maintenant inséparables. Les Quads avaient aussi dix-huit ans, mais n'avaient pas encore trouvé leurs compagnes.

Angelique entrait dans la classe avec des talons hauts impossiblement hauts qui ne respectaient pas les règles vestimentaires. Nous devions porter un uniforme, des jupes plissées grises mi-longues, des vestes grises, des chemises blanches et des nœuds gris. Les garçons portaient des vestes et des pantalons gris avec des chemises blanches et des cravates classiques. Nous devions tous porter des chaussures plates et des chaussettes noires, blanches ou grises. Angelique avait des talons hauts rouges associés à des collants transparents scintillants. Jonah la sifflait, ce qui faisait contracter douloureusement mon cœur. Ugh. Pourquoi étais-je soudainement si jalouse de la stupide Angelique ? Elle s'asseyait entre les Quads avec deux d'entre eux de chaque côté d'elle. Elle captait leur attention avec une histoire ridicule et interminable sur le fait d'avoir été sollicitée pour poser comme modèle à Paris, mais d'avoir refusé pour aller poser à Milan à la place.

Je pouvais sentir les yeux de Noah sur moi. Si j'avais été une fille plus courageuse, je lui aurais dit mes quatre vérités. Son comportement était tellement étrange, gentil un moment, puis méchant le suivant. Je préférerais qu'il m'ignore simplement. Il me venait à l'esprit qu'Angelique avait aussi dix-huit ans déjà, ce qui signifiait que les Quads n'étaient certainement pas ses compagnons, sinon elle aurait déjà ressenti le lien de compagnon. Je souriais en pensant à cela, puis me rattrapais. Pourquoi est-ce que je m'en soucie ?

"...vendredi à 21 heures. Tu vas adorer !" disait Chet alors que le cours venait de se terminer.

Jillian me donnait un coup de coude. "Tu es excitée ?"

Tiens. Je n'avais pas écouté le professeur et je n'avais pas écouté non plus Jillian et Chet.

"La cabane de mes parents, dans les bois," disait Chet. "Nous allons y passer un week-end. Nous serons de retour dimanche soir !"

"Le samedi, c'est l'anniversaire de Star !" s'exclamait Jillian.

"Génial ! Il n'y a pas de meilleur endroit pour célébrer !" disait Chet.

"Cela vient avec nous au lac, Chet," disait Angelique.

Jonah réprimait un rire. Noah me lançait un regard renfrogné tandis qu'Elijah et Isaiah me fusillaient du regard.

"Si Star n'est pas la bienvenue, je n'ai pas de raison d'y être," répliquait Jillian en me défendant. Mon cœur s'envolait. Noah esquissait un léger sourire.

"Je plaisantais, Jilli-ours !" s'exclamait Angelique.

Jilli-ours ? J'ai failli vomir.

Je sortais de la classe. Angelique et trois des Quads étaient devant moi, avec Jillian et Chet qui se tenaient par la main. Soudain, quelqu'un attrapait ma main. Des picotements parcouraient mon bras. Je levais les yeux. Noah me pressait contre le mur d'un des bâtiments de l'école. Les autres disparaissaient de mon champ de vision. Pendant une intense demi-seconde, j'ai cru qu'il allait m'embrasser, mais il ne le faisait pas.

"Ne viens pas à la cabane ce week-end !" Il chuchotait avec ferveur.

Mon cœur battait fort.

"Pourquoi ?" Je chuchotais, essayant de ne pas paraître si brisée.

"Parce qu'Angelique en profitera simplement pour t'humilier et Jonah va suivre," grognait-il comme si c'était évident.

"Pourquoi Jonah me déteste autant ?" demandais-je, me sentant soudainement impuissante et sans espoir.

"Jonah ?" demandait Noah en fronçant les sourcils. "Il ne te déteste pas. Il rit simplement de toutes les facéties d'Angelique. Une meilleure question serait : pourquoi Angie te déteste autant ?"

"Oh, c'est ma cousine. Mon père et sa mère étaient frère et sœur," disais-je.

"Étaient ?" demandait Noah.

"Mon père est mort," murmurais-je doucement.

Il relâchait un peu sa prise sur moi.

"Désolé d'apprendre cela," marmonnait-il.

"C'était il y a très longtemps," disais-je.

"Donc Angie ne veut pas que tu dises aux gens que vous êtes de la même famille ?" demandait Noah. "Pourquoi ?"

"La même raison pour laquelle tu ne voulais pas que les gens sachent que tu m'as aidée avec mes bagages... honte de moi, je suppose," répliquais-je en essayant de le contourner. Il resserrait sa prise sur mes bras et me plaquait vraiment contre le mur cette fois-ci, un genou entre mes jambes, ses hanches appuyées contre mon ventre, car j'étais considérablement plus petite que lui. Ses paumes étaient de chaque côté de ma tête et son nez était enfoui dans mes boucles. Il reniflait le sommet de ma tête et je frissonnais. Je me tortillais, voulant m'échapper, mais me battre contre lui était comme un papillon qui se déchaînais contre un ours, dénué de sens, inutile. Je soupirais, me détendant dans cette étreinte étrange. Il semblait satisfait lorsque je devenais molle dans ses bras, soumise. Il finissait enfin par reculer.

"Je m'attends à ne pas te voir là-bas ! N'enfreins pas mes ordres !" ordonnait-il.

Je le fixais du regard. "C'est pour ton propre bien, Hannah," disait-il doucement et s'éloignait.