CHAPITRE VII-1

2003 Words

CHAPITRE VII S’il y a un espoir, écrivait Winston, il réside chez les prolé- taires. S’il y avait un espoir, il devait en effet se trouver chez les prolétaires car là seulement, dans ces fourmillantes masses dé- daignées, quatre-vingt-cinq pour cent de la population de l’Océania, pourrait naître la force qui détruirait le Parti. Le Parti ne pouvait être renversé de l’intérieur. Ses ennemis, s’il en avait, ne possédaient aucun moyen de se grouper ou même de se re- connaître les uns les autres. Si même la légendaire Fraternité existait, ce qui était possible, il était inconcevable que ses mem- bres puissent se rassembler en nombre supérieur à deux ou trois. La rébellion, chez eux, c’était un regard des yeux, une in- flexion de voix, au plus, un mot chuchoté à l’occasion. Mais les

Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD