Chapitre I
Aujourd'hui, c’est dimanche, Aïcha ne part pas travailler à part assister à son cours d'anglais le soir au centre Luck Sangaré de Bamako.
Au-delà d'1m70, avec un teint métissé, Aïcha Traoré est une vraie femme Africaine qui a tout ce qu'il faut là où il le faut.
Elle a vraiment été béni par la mère nature du côté physique, une forme Coca-Cola bien taillée qui lui a valu le nom de la "Kim Kardashian malienne" avec une beauté éblouissante qui ne laisse aucun homme indifférent sur son passage surtout ses yeux de biche. Elle est benjamine d'une famille de 3 enfants dont un garçon et 2 filles.
Il est déjà 15 h, c'est l'heure pour Aïcha de se rendre au centre pour son cours. Elle s'habille d'un pantalon jean qui fait assortir ses courbes et une chemise blanche, sans oublier ses escarpins pour clôturer son look
Alima: Aïcha, Aïcha ton frère est là, sort vite avant de le mettre en retard, il a une rencontre avec ces collègues de travail
Aïcha: oui maman, j'ai presque terminé, juste 5 mn
30 mn plus tard
Alima: hé, cette fille va me tuer, Aïcha tu sors pas? Tu veux draguer qui là-bas hein dis-moi?
Aïcha: hé maman, je suis là. Bonsoir grand frère
Aboubacar: salut petite sœur, comment tu vas?
Aïcha : juste fatiguée sinon cva
Aboubacar: Ok, allons-y
Sur la route l'atmosphère était glaciale, voire silencieuse, pour briser le silence Aboubacar pris la parole
- Aïcha, tu es ma sœur
* oui je sais grand frère
- Et je ne veux que le meilleur pour toi
* je n'en doute pas
- Alors ne veux tu toujours pas te marier ? avoir des enfants? Un foyer stable comme certaines de tes amies?
* je n'ai pas envie pour le moment et puis je n'ai pas encore croisé l'homme qui m'aimera telle que je suis
- comment ça ? Explique-moi
* non laisse tomber, tu ne comprendras jamais
- ne me dis pas qu'après 10 ans tu n'arrives toujours pas à tourner la page sur cette tragédie?
* arrête s'il te plaît, je n’ai pas envie d'en parler et arrête de remettre le couteau dans la plaie, pitié
Aboubacar ne dit plus rien car il sait très bien que sa sœur a beaucoup souffert de cette histoire mais ce qu'il n'arrive toujours pas à comprendre, c'est le fait qu'elle n'arrive pas à tourner la page après une décennie, ce qui commence à l'inquiéter vraiment
* voilà nous sommes arrivés . Au revoir dit elle en descendant de la voiture sans un regard envers son aîné car elle était fâchée que ce dernier lui est rappelé cette partie de sa vie qu'elle se force d'oublier sans succès.
Elle était vraiment en retard et ne s'attarde pas trop sur ses pensées pour rentrer en classe.
Le cours vient de prendre fin, Aïcha décide de sortir après avoir ramassé ses effets pour aller attendre son frère dehors. Dans la cour, elle fut interpellée par l'un de ces promotionnels du centre, qui n'est autre que le fils du député Salif Diallo
- bonsoir Aïcha
* comment tu vas Oumar ?
- je vais bien
* ok
- Tu ne veux toujours pas accepter mes avances ? Aïcha, je t'assure que je suis au sérieux, je te rendrais heureuse, tu es la femme de ma vie, celle que je veux épouser et fonder une famille. Ma Aïcha…
Entre temps le téléphone d'Aïcha sonne, elle y répond sans être prié comme si sa vie en dépendait.
Conversation téléphonique :
- grand frère chéri
* on dirait que tu es contente d'entendre ma voix (en rire)
- tu n'as pas idée
*je suis à la porte
Une fois le téléphone raccroché, Aïcha décide de mettre fin à sa conversation
- Oumar, je suis désolée mais je dois y aller. Mon frère m'attend donc bye !
Une fois dans la voiture, elle était heureuse d'avoir puis échapper à la déclaration d'amour d'oumar qu'elle qualifie de rigolo
- Frérot, tu ne pouvais pas tomber mieux. Tu m'as sauvé la vie
* (en rire) encore cet Oumar
- qui d'autre que lui.
* tu ne penses pas que tu dramatises un peu ( en rire)
- comme ce ne sont pas tes oreilles qu'il embête avec ces déclarations sans tête ni queue là, c'est pourquoi tu dis cela
* j'aime beaucoup ce garçon, il est comment dire "persévérant"
- c'est sa moque toi