Françoise en voulait surtout à Albertine d’être commandée par quelqu’un d’autre que nous et d’un surcroît de travail de ménage, d’une fatigue qui altérait la santé de notre vieille servante, laquelle ne voulait pas, malgré cela, être aidée dans son travail, n’étant « pas une propre à rien ». Cela eût suffi à expliquer cet énervement, ces colères haineuses. Certes, elle eût voulu qu’Albertine-Esther fût bannie. C’était le vœu de Françoise. Et en la consolant cela eût déjà reposé notre vieille servante. Mais, à mon avis, ce n’était pas seulement cela. Une telle haine n’avait pu naître que dans un corps surmené. Et plus encore que d’égards, Françoise avait besoin de sommeil. Albertine allait ôter ses affaires et, pour aviser au plus vite, j’essayai de téléphoner à Andrée ; je me saisis du ré