Peu à peu mon agitation se calma. Albertine allait rentrer. Je l’entendrais sonner à la porte dans un instant. Je sentis que ma vie n’était plus comme elle aurait pu être, et qu’avoir ainsi une femme avec qui tout naturellement, quand elle allait être de retour, je devrais sortir, vers l’embellissement de qui allait être de plus en plus détournées les forces et l’activité de mon être, faisait de moi comme une tige accrue, mais alourdie par le fruit opulent en qui passent toutes ses réserves. Contrastant avec l’anxiété que j’avais encore il y a une heure, le calme que me causait le retour d’Albertine était plus vaste que celui que j’avais ressenti le matin avant son départ. Anticipant sur l’avenir, dont la docilité de mon amie me rendait à peu près maître, plus résistant, comme rempli et st