CCCXXe nuit La mère d’Aladdin avait écouté le discours de son fils avec assez d’attention jusqu’à ces dernières paroles ; mais quand elle eut entendu que son dessein était de faire demander la princesse Badroulboudour en mariage, elle ne put s’empêcher de l’interrompre par un grand éclat de rire. Aladdin voulut poursuivre, mais en l’interrompant encore : « Eh ! mon fils, lui dit-elle, à quoi pensez-vous ? Il faut que vous ayez perdu l’esprit, pour me tenir un pareil discours ! » « Ma mère, reprit Aladdin, je puis vous assurer que je n’ai pas perdu l’esprit ; je suis dans mon bon sens. J’ai prévu les reproches de folie et d’extravagance que vous me faites, et ceux que vous pourriez me faire ; mais tout cela ne m’empêchera pas de vous dire encore une fois que ma résolution est prise de fai