CCCXVIIIe nuit Le lendemain au soir, après le souper, il ne resta rien de la bonne provision que le génie avait apportée. Le jour suivant, Aladdin, qui ne voulait pas attendre que la faim le pressât, prit un des plats d’argent sous sa robe, et sortit du matin pour l’aller vendre. Il s’adressa à un juif qu’il rencontra dans son chemin ; il le tira à l’écart, et en lui montrant le plat, il lui demanda s’il voulait l’acheter ? Le juif rusé et adroit prend le plat, l’examine, et il n’eut pas plutôt connu qu’il était de bon argent, qu’il demanda à Aladdin combien il l’estimait. Aladdin, qui n’en connaissait pas la valeur, et qui n’avait jamais fait commerce de cette marchandise, se contenta de lui dire qu’il savait bien lui-même ce que ce plat pouvait valoir, et qu’il s’en rapportait à sa bon