CCCXVIe nuit Dans cette action de joindre les mains, il frotta, sans y penser, l’anneau que le magicien africain lui avait mis au doigt, et dont il ne connaissait pas encore la vertu. Aussitôt un génie, d’une figure énorme et d’un regard épouvantable, s’éleva devant lui comme de dessous la terre, jusqu’à ce qu’il atteignît de la tête à la voûté, et dit à Aladdin ces paroles : « Que veux-tu ? Me voici prêt à t’obéir comme ton esclave, et l’esclave de tous ceux qui ont l’anneau au doigt, moi et les autres esclaves de l’anneau. » En tout autre temps et en toute autre occasion, Aladdin, qui n’était pas accoutumé à de pareilles visions, eût pu être saisi de frayeur, et perdre la parole à la vue d’une figure si extraordinaire ; mais, occupé uniquement du danger présent où il se trouvait, il