Les Goujet se montrèrent très gentils pour Gervaise pendant la maladie de Coupeau. Madame Goujet était à son entière disposition ; elle ne descendait pas une fois sans lui demander si elle avait besoin de sucre, de beurre, de sel ; elle lui offrait toujours le premier bouillon, les soirs où elle mettait un pot-au-feu ; même, si elle la voyait trop occupée, elle soignait sa cuisine, lui donnait un coup de main pour la vaisselle. Goujet, chaque matin, prenait les seaux de la jeune femme, allait les emplir à la fontaine de la rue des Poissonniers ; c’était une économie de deux sous. Puis, après le dîner, quand la famille n’envahissait pas la chambre, les Goujet venaient tenir compagnie aux Coupeau. Pendant deux heures, jusqu’à dix heures, le forgeron fumait sa pipe, en regardant Gervaise tour