Le contre-interrogatoire de ces deux témoins ne porta que sur quelques détails techniques. Mais le fait accusateur, que mon mari, dans les deux cas, avait réellement acheté lui-même l’arsenic demeura incontesté. Les deux témoins qui déposèrent ensuite, le jardinier et le cuisinier de Gleninch, ne firent que resserrer encore plus impitoyablement la chaîne des preuves hostiles au prévenu. Dans son interrogatoire, le jardinier dit, sous la foi du serment : « Le prisonnier, ni personne autre, ne m’a jamais remis d’arsenic, ni à la date dont vous me parlez ni à aucune autre date. Je n’emploie jamais de solution d’arsenic, ni ne permets jamais que les ouvriers à mon service en emploient dans les serres ou dans le jardin de Gleninch. Je désapprouve l’usage de l’arsenic, comme moyen de détruire