XIII. RÉSOLUTION DU MARI. Sans penser, sans réfléchir mon premier mouvement fut d’aller, de courir, de suivre mon mari. Le Major et Benjamin me retinrent. Ils me rappelèrent au respect que je me devais à moi-même. Et comme je ne les écoutais pas, ils me conjurèrent d’avoir un peu de patience, pour l’amour de mon mari. Par égard pour Eustache, ils me prièrent d’attendre une demi-heure. S’il n’était pas de retour au bout de ce temps, ils s’engageaient à m’accompagner eux-mêmes jusqu’à l’hôtel pour l’y chercher. Par égard pour Eustache, je consentis à attendre. Ce que je souffris de rester ainsi passive dans ce moment de fièvre, je ne saurais trouver de termes pour l’exprimer. Mieux vaut continuer mon récit. Benjamin fut le premier à me demander ce qui s’était passé entre mon mari et moi