Chapitre XXIXCette invitation mit le comble à la joie de M. Colins : pouvoir ainsi déployer aux yeux de ses hôtes, tout le luxe et la splendeur de sa patronne, les rendre témoins de la manière aimable dont elle le recevait ainsi que sa femme, était pour lui un bonheur sans égal ; et n’ayant point espéré en jouir aussitôt, il ne savait comment louer dignement cette nouvelle preuve de l’affabilité de lady Catherine. « J’avoue, dit-il, que je n’aurais pas été surpris, si cette noble dame, nous eût engagés dimanche à prendre le thé à Rosings ; je m’y attendais même, connaissant sa bonté ; mais comment prévoir une attention comme celle-ci ? Quoi ! à peine arrivées et déjà elle vous invite à dîner à Rosings, qui pouvait même l’espérer ? – Mon rang dans le monde m’ayant rendu les manières de la