Le luxe de la toilette de ce terrible Dauriat appuyait, aux yeux du poète de province, ce discours cruellement logique. — Qu'est-ce que c'est que ça ? dit-il à Lousteau. — Un magnifique volume de vers. En entendant ce mot, Dauriat se tourna vers Gabusson par un mouvement digne de Talma : — Gabusson, mon ami, à compter d'aujourd'hui, quiconque viendra ici pour me proposer des manuscrits… Entendez-vous ça vous autres ? dit-il en s'adressant à trois commis qui sortirent de dessous les piles de livres à la voix colérique de leur patron qui regardait ses ongles et sa main qu'il avait belle. A quiconque m'apportera des manuscrits, vous demanderez si c'est des vers ou de la prose. En cas de vers, congédiez-le aussitôt. Les vers dévoreront la librairie ! — Bravo ! Il a bien dit cela, Dauriat,