Partie 10
Je descend donc m'installer au salon en attendant le coup de fil de Caro pour me donner les consignes concernant le déroulement de la soirée.
Je m'y installe donc.. José s'approche de moi et dit : >
Moi : Tu peux mettre ça au frais, finalement je ne vais pas manger...
José : Ok Madame.
Quel programme pouvait t'il bien avoir à la télé à cet heure ? je Zap, encore et encore et ....
Moi : Ah, chouette, trace Africa, ( j'aime bien cette variété, ça me permet de me mettre dans l'ambiance )
Le téléphone fixe sonna ...
Moi : José, Joséphine
Elle : Oui Madame !!
Moi : Décroche, si c'est Caro tu me la passe et pour le reste je ne suis pas là ou je dors, c'est au choix.
José décroche donc le combiné.
-Allô , Allô !!
L'interlocuteur : Oui, passe moi Madame là..
José : Mais c'est qui même ?
L'interlocuteur : Oui passe moi Madame là tu n'entends pas ou quoi?
José : J'entend bien , c'est ça je te demande toi tu es qui même ?
L'interlocuteur : Oh petite boniche là, passe moi Madame vite et que ça saute, c'est Monsieur.
José : Eh Tonton, elle dort oh.
Lui : Réveil là, fait ce que tu veux, débrouille toi, mais passe lui le téléphone dépêche toi j'ai pas que ça à faire.
José : Tonton, je dis elle dort où elle est sorti c'est au choix.
Lui : Qu'est ce quelle raconte celle là ? Eh toi là, tu veux perdre ton poste c'est ça ? tu veux que j'arrive là bas tout de suite? Passe moi Sonia imbécile là .. ( en hurlant)
José enlève à peine le combiné de ses oreilles, pousse un léger soupir et court au salon. C'est tout essoufflé qu'elle me rejoint et me fait des signes pour me dire que c'était Momo, je lui indique avec des gestes que je dors mais elle insiste.
Je respire un bon coup et je me décide enfin à décrocher. ( avec une voix épuisée )
Moi : Allôooo
Lui : Sonia, tu te fou de qui là ?
Moi : ( mine de n'avoir rien entendu ) , Bonsoir Monsieur !!
Lui : Qu'est ce que tu attends pour répondre ? dépêche toi ( en criant )
Moi : Mais qu'est ce que tu as ? je ne te comprend pas ?
Lui : C'est une blague ou quoi? attend tu rigole j'espère ?
Moi : Aie Momo mais ...
Lui : Il n'y a pas de mais ok. Ecoute, tu n'es pas logé et blanchis pour que tu puisse te dévergonder dans les rues d'Abidjan, c'est compris ?
Lorsque j'ai besoin de toi ou que je t'appelle tu dois te débrouiller et répondre présente. C'est quoi ces légèretés là Sonia ? tu te prend pour qui ?
Tu sais très bien que je n'aime pas ça, tu comprends ?
Moi : Eh eh eh eh, écoute moi bien toi, par ce que tu commences à me taper sur le système nerveux tu piges?
C'est quoi, je n'ai plus le droit de dormir tranquille dans ma propre maison ? tu m'as pris pour qui là Momo ?
Tu m'a oublié on dirais , écoute moi bien je ne suis pas ta petite femme à qui tu craches ce que bon te sembles au visage ok, moi c'est Sonia et chez moi, jusqu'à preuve du contraire, tant que je serais sur mes deux pieds, je suis la seule à faire la loi c'est compris ?
Quand tu seras sur un bon jour rappel moi, par ce que ce soir je ne suis pas disposé à t'entendre gueuler dans mes oreilles. Fin.
Je raccroche mon tel sans le laisser en placer une.
Moi : C'est quoi ça, non mais oh !
Le téléphone résonne, une fois, deux fois ...
Elle arrive en courant toute tremblante
José : Oui Madame
Moi : Débranche moi ce combiné là , on va voir qui va oser me déranger ici...
Il fallait que j'essaye par tous les moyens de diriger cet intempérie.
Quelque minute plus tard, mon téléphone sonne , c'est Caro.
Moi : Allô Bibine !!
Elle : Oui ma chipie, alors t'es prête?
( sans trop d'enthousiasme je lui répond )
Moi : Mouais
Elle : Comment ça mouais ? hin ? je ne te sent pas, qu'est ce qui ne va pas ?
Moi : Non, rien..
Elle : hum Sonia !!
( Personne n'était au courant de ma pseudo liaison avec Mohamed, même pas Caroline, il faillait donc que je sois la plus discrète possible )
Moi : Non,enfin, je m'étais juste endormi un peu , c'est tout, sans plus.
Elle : Ah toi aussi ne te disperse pas, une longue soirée nous attend.
Moi : Oui, tu as raison, alors comment ça se passe?
Elle : Ecoute, j'ai eu une rude journée, je suis affamée. Mes hommes ne sont pas à la maison donc c'est tant mieux pour ce soir.
Alors je propose qu'on aille se régaler avant le show-case.
Qu'est ce que tu en penses?
( Après tout ce qui venait de m'arriver, je ne pouvais qu'approuver l'idée, lorsqu'il s'agit de manger, moi , je suis toujours partante. Vous avez sûrement dû le remarquer )
Moi : je suis partante, je te suis, à la vie, à la mort associé.
Elle : Ah , voilà, je te retrouve ma tigresse, bien chaude, je préfère ça. Donc on se retrouve à Hyppo ? on se met en route ?
Moi : Ok, tu es sûre que tu es prête Caro ?
Elle : Ne t'inquiète pas je suis là bas avant toi.
Moi : Hum Caro, tu sais que je n'aime pas attendre.
Elle : Ne parle pas trop j'y suis déjà, tu me vois pas ?
( rire ...)
Caro c'était la reine des retards, tandis que moi je ne supporte pas d'attendre même pas pour ma meilleure amie, il n'en n'était pas question.
Je me met donc en route, la ville est illuminé de mille couleur, la circulation est plus fluide, l'air est plus fraîche. c'est un parfait bonheur de conduire à cet heure ci...
Je poursuivais mon chemin tranquillement avec les sons de " slow jam ".
Le directeur de cette radio est une connaissance donc j'écoute de temps en temps, histoire de lui faire quelques petites reproches lors des rencontres entre amis.
J'arrive enfin au plateaux, 25 avenue Chardy. C'est là qu'on avait rdv. Je me gare, je prend mon blackberry et je l'appelle.
Ça sonne , aucune réponse. J’interromps l'appel, puis je relance.
Même scénario, toujours pas de réponse. Mon sang monta d'un coup, Caro n'était pas là.
Moi : Je savais, je savais qu'elle allait être en retard .. pff.
Je voulais démarrer r ma voiture et rentrer automatiquementchez moi. Dans ce genre de situation, je suis rarement patiente. Mais à vrai dire je n'en n'avais pas envie.
J'avais besoin de me changer les idées et cette soirée était la bienvenue.
5 minutes ce sont écoulé, quelqu'un frappe à ma fenêtre. C'était Caro.
Elle était juste sublime comme toujours...
Caro est une très belle femme , grande , mince avec de long cheveux.. De père Agni et de Mère Anglaise, un très beau métissage.
C'est une femme que j'admire, car elle est indépendante, mystérieuse, séduisante, il lui manque juste une petite touche rebelle pour être la femme parfaite, néanmoins, c'est un vrai fantasme de femmes.
Elle était très bien vêtu, ses cheveux au vent, sublimé par un parfait brushing, une magnifique robe noir qui prenait parfaitement son corps. Le tout accessoirisé avec une ceinture dorée à la taille muni d'un petit noeud papillon à l'avant, et un collier en or avec un grand pendentif pailleté de quelque diamant.
Un veston blanc perlé par dessus avec des contours noir, un bas à motif et des hauts talons compensé à l'avant, avec une pochette noir dorée.
Le temps que je descende de ma voiture, elle se posa sur le bords du parking, redressa ses cheveux et m’attendais.
Je pose donc les pieds au sol, elle me fit la bise. Puis ensemble nous, nous faisions mille et un compliment. J'étais tellement heureuse de la voir et de passer cette soirée en sa compagnie.
Avec fière allure , nous entrons l'une après l'autre dans le fameux restaurant.
Une belle soirée allais ainsi commencer....