XLVIIIEn suivant sous les minces cocotiers les blanches plages tahitiennes, – sur quelque pointe solitaire regardant l’immensité bleue, en quelque lieu choisi avec un goût mélancolique par des hommes des générations passées, – de loin en loin on rencontre les monticules funèbres, les grands tumulus de corail… Ce sont les maraé, les sépultures des chefs d’autrefois ; et l’histoire de ces morts qui dorment là-dessous se perd dans le passé fabuleux et inconnu qui précéda la découverte des archipels de la Polynésie. – Dans toutes les îles habitées par les maoris, les maraé se retrouvent sur les plages. Les insulaires mystérieux de Rapa-Nui ornaient ces tombeaux de statues gigantesques au masque horrible ; les Tahitiens y plantaient seulement des bouquets d’arbres de fer. L’arbre de fer est le