VIII

460 Words

VIIIMuo faré Un beau soir de l’hiver austral, – le 12 juin 1872, – il y eut grande réception chez nous : c’était le muo-faré, – la consécration du logis. – Nous donnions un grand amurama, un souper et un thé. – Les convives étaient nombreux, et deux Chinois avaient été enrôlés pour la circonstance, gens habiles à composer des pâtisseries fines, au gingembre, – et à construire des pièces montées d’un aspect fantastique. Au nombre des invités était d’abord John, mon frère John, qui passait au milieu des fêtes de là-bas, comme une belle figure mystique, inexplicable pour les Tahitiennes qui jamais ne trouvaient le chemin de son cœur, ni le côté vulnérable de sa pureté de néophyte. Il y avait encore Plumkett, dit Remuna, – le prince Touinvira, le plus jeune fils de Pomaré, – et deux autres

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