V L’invitationVers le milieu de la nuit, Chrysis fut réveillée par trois coups frappés à la porte. Elle avait dormi tout le jour entre les deux Éphésiennes, et sans le bouleversement de leur lit on les eût prises pour trois sœurs ensemble. Rhodis était pelotonnée contre la Galiléenne, dont la cuisse en sueur pesait sur elle. Myrtocleia dormait sur la poitrine, les yeux sur le bras et le dos nu. Chrysis se dégagea avec précaution, fit trois pas sur le lit, descendit, et ouvrit la porte à moitié. Un bruit de voix venait de l’entrée. « Qui est-ce, Djala ? qui est-ce ? demanda-t-elle. – C’est Naucratès qui veut te parler. Je lui dis que tu n’es pas libre. – Mais si, quelle bêtise ! certainement si, je suis libre ! Entre, Naucratès. Je suis dans ma chambre. » Et elle se remit au lit. N