Le comte, pour toute réponse, mâcha sourdement une injure. À son tour, Nana devint blanche. Elle le regarda quelques secondes sans parler. Puis, de sa voix nette : – Que ferais-tu, si ta femme te trompait ? Il eut un geste menaçant. – Eh bien ! et moi, si je te trompais ? – Oh ! toi, murmura-t-il avec un haussement d ’épaules. Certes, Nana n ’était pas méchante. Depuis les premiers mots, elle résistait à l ’envie de lui envoyer son cocuage par la figure. Elle aurait aimé le confesser là-dessus, tranquillement. Mais, à la fin, il l ’exaspérait ; ça devait finir. – Alors, mon petit, reprit-elle, je ne sais pas ce que tu fiches chez moi … Tu m ’assommes depuis deux heures … Va donc retrouver ta femme, qui fait ça avec Fauchery. Oui, tout juste, rue Taitbout, au coin de la rue de Provenc